mercredi 28 novembre 2012

Dans une petite cabane enchantée ...






Une soirée magique, prélude à d'autres soirées de partage autour des contes ...
Merci à Marie et Vincent de leur accueil dans cet endroit enchanteur, où conter est un vrai bonheur ...  Merci à tous les conteurs et raconteurs, parfois hauts comme trois pommes, qui nous ont emmenés sur la lune, sous une pile de matelas et d'édredons de plumes, au bal du prince, dans l'antre d'un renard ou d'un cruel boucher, chez la petite souris ou à la recherche d'un doudou perdu ...
Rendez-vous le 19 janvier, pour une soirée de contes sur le thème des voyages !

mardi 16 octobre 2012

Cendrillon à la baguette magique

Une version de Cendrillon que j'adore, bien loin des stéréotypes de Disney !  Un conte adapté du "livre des contes", de Ludwig Bechstein, et que j'ai un plaisir fou à raconter ...
Il était une fois un veuf riche qui avait une fille unique, qu'il aimait par-dessus tout.  Il lui donnait tout ce qu'elle souhaitait, car il n'y avait pas de plus grande joie pour ce brave homme que de lui faire plaisir.
"Père, offrez-moi une robe d'argent et je vous donnerai un baiser !".  Aussitôt, la jeune fille reçoit la robe et le père un baiser.
Trois jours plus tard ...
"Cher Père, offrez-moi une robe d'or ! demande-t-elle peu après, et vous aurez deux baisers."  Et son père lui offre une robe d'or, et reçoit deux baisers.
Trois jours plus tard ...
"Très cher Père, offrez-moi une robe de diamants et je vous donnerai trois baisers !".  Le pauvre homme soupire : "Tu l'auras, ma chère petite, mais tu me ruines."
Et le père lui offre une robe de diamants.  Elle lui saute au cou avec gratitude, l'embrasse trois fois.  Mais trois jours plus tard, elle s'écrie : "Père bien-aimé au coeur d'or, je veux maintenant une baguette magique !  Et je serai pour toujours ta petite fille adorée !"
- Mon enfant, je ne possède pas une telle baguette !
- Je veux une baguette magique, ou je mourrai !
Et le père, emportant le reste de sa fortune, part en voyage en quête d'une baguette magique.  Hélas, nul marchand n'en vend !  On lui renseigne un pays lointain, dans lequel un vieux magicien en possèderait une ...  Le père tout heureux se rend en ce lointain pays, se rend chez le magicien, propose tout l'or de sa bourse.  "Elle n'est pas à vendre.  Si tu le désires, je peux te l'offrir.  Mais prends garde : celui à qui je la donnerai sacrifiera son âme et mourra trois jours plus tard !"
- bien, répondit le père, pour l'amour de mon enfant, je ne redoute pas le sacrifice exigé.  Donnez-moi la baguette !".   Le vieux magicien exauce sa demande, et le trop tendre père rentre chez sa fille.

Lorsque la jeune fille reçoit des mains de son père la baguette magique, sa joie est immense ... mais au bout de trois jours, voici qu'elle désire autre chose !
Elle a entendu parler d'un très beau prince, très riche et digne d'amour, habitant une lointaine contrée, et elle le veut pour mari !
Son père lui répond : "ma très chère fille, tes caprices m'ont ruiné.  Je t'ai donné tout ce que je possédais, et pour ta baguette magique, j'ai sacrifié mon corps, ma vie et même mon âme.  Procure-toi toi-même le prince que tu désires, sois heureuse et souviens-toi de moi avec tendresse".  Sur ses mots, il incline la tête et meurt.  Et il ne reste à la jeune fille que ses larmes pour pleurer. 

Ne possédant ni argent, ni bien, ni parent, la jeune fille revêt un vêtement en peau de corneille.  "Baguette, emmène-moi chez le prince".  D'un coup de baguette magique, elle s'envole, emportant ses trois robes précieuses, d'or, d'argent et de diamant, et se retrouve dans le parc du château du prince. A travers les troncs d'arbre, elle voit briller les lumières du château.  De sa baguette, elle frappe le tronc d'un énorme chêne, souhaitant y trouver une chambrette où elle pourrait se changer et ranger ses précieuses robes.  Elle s'y cache, y range ses précieuses robes, prend l'apparence d'un jeune garçon et, vêtue de sa peau de corneille, se présenta aux cuisines du château pour s'y faire marmiton.
Le cuisinier a pitié de sa triste mine ...  "Tu t'occuperas du feu, l'allumeras de bonne heure, veilleras à ce qu'il ne s'éteigne pas.  Tu brosseras les habits du prince, et cireras ses bottes.  En échange, tu mangeras à ta fin tous les jours", lui propose le cuisinier.  "Comment t'appelles-tu, jeune homme ?".  Songeant aux cendres grises dans la cheminée , la jeune fille répond d'un air enjoué : "Cendrillon, pour vous servir !"

Au bout de quelques jours de labeur, Cendrillon aperçoit par la fenêtre le prince qui rentre de la chasse.  Il est si beau et de si noble allure qu'aussitôt Cendrillon tombe amoureuse.

Elle a entendu que, dans un château voisin, un mariage était célébré, et que le prince se rendrait, 3 nuits durant, au bal des noces.
Cendrillon demande au cuisinier la permission de se rendre à ce château pour y regarder les vicomtes et les archiduchesses danser.  Comme la cuisine est en ordre et les cendres bien nettoyées, le cuisinier lui donne la permission de s'absenter, "mais sois rentré avant le douzième coup de minuit, sinon la porte sera fermée à clef".

Aussitôt Cendrillon se précipite vers le grand chêne, enfile sa robe d'argent.  De sa baguette magique, elle change une pierre en carrosse, deux scarabées en chevaux et une rainette en cocher.  Cendrillon s'assied dans le carrosse qui part comme s'il volait.  Lorsque la splendide jeune fille entre dans la salle de bal, tous sont éblouis par sa beauté.  Le prince l'invite à danser et il tombe éperdument amoureux de cette belle inconnue...

Après quelques rondes, Cendrillon entend sonner le premier coup de minuit ...  Aussitôt, elle se précipite vers son carrosse, et disparaît grâce à la formule :« Qu’il fasse sombre derrière moi et clair devant moi;  Que personne ne sache où je vais ! ».

Devant le mystère de sa belle cavalière et de sa  disparition, le prince est troublé...  Le lendemain, il se lève de fort méchante humeur !

Cendrillon qui a remis sa peau de corneille doit nettoyer et cirer les bottes du prince. Mais tout à ses rêves et souvenirs de bal, elle n'aperçoit pas une tache qui a échappé à sa brosse à reluire !  Lorsque le prince aperçoit la tache mate sur sa botte, il entre dans une violente colère, et traite son marmiton d'incapable et de bon à rien !  Vexée, Cendrillon retourne dans la cuisine, bouder près de sa cheminée ...

Mais le soir ...  elle a très envie de retourner au bal.  Comme la cuisine est en ordre et les cendres bien nettoyées, le cuisinier autorise Cendrillon à s'absenter ce soir encore, pour autant qu'il soit rentré avant le douzième coup de minuit.

Aussitôt Cendrillon se précipite vers le grand chêne, enfile sa robe d'or.  De sa baguette magique, elle change la pierre en carrosse, les scarabées en chevaux et la rainette en cocher.  Le visage du prince, maussade, s'illumine lorsqu'il aperçoit sa belle inconnue, qui lui semble plus belle encore que la veille...  "D'où venez-vous, jeune beauté ?" "Du royaume de  Souillebotte ! », répond malicieusement la jeune fille.

Dès que résonnent les premiers coups de minuit, Cendrillon s'échappe.  Grâce à sa formule magique, personne ne peut la suivre.

Le prince, dépité, interroge son premier ministre.  Où se trouve donc ce royaume de Souillebotte ?  Hélas, ce dernier ne le sait pas, malgré son salaire élevé. Le Prince irrité, le traite d'incapable ...
Le lendemain matin, lorsqu'il enfile son habit que Cendrillon avait brossé, il y découvre quelques poussières.  Cendrillon, vêtue de sa peau de corneille, se précipite avec une brosse... Furieux, il la lui lance à la tête en hurlant.  Et Cendrillon, furieuse, retourne bouder près de la cheminée !

Mais le soir ...  ses pieds, malgré elle, esquissent quelques pas de valse ...  Elle a bien envie de retourner danser ! Cendrillon reçoit la permission, pour la dernière fois, de s'absenter jusque minuit.  Cette fois, elle enfile sa robe de diamant.  De sa baguette magique, elle change la pierre en carrosse, les scarabées en chevaux et la rainette en cocher.  Le prince attendait, impatient, qu'elle vienne...  "Comment vous appelez-vous ?" « Cinerosa Brossealatête ». Le prince, bien ignorant, ne reconnait pas le nom latin de Cendrillon, mais il trouve ce nom très beau.  En gage d'amour éternel, il passe un anneau de fiançailles au doigt de Cendrillon. Cendrillon rougit.  Troublée, elle n'entend pas sonner les premiers coups de minuit ... Au dernier coup, elle se sauve ... Saute dans son carrosse, récite sa formule magique.
C’est déjà l’aube, et Cendrillon, qui n'a plus te temps de se changer, recouvre sa belle robe de diamants de sa peau de corneille.

Le prince qui l'avait suivie sans la voir mais en écoutant le bruit de son carrosse, se retrouve avec étonnement dans le parc de son propre château.  Tout cela est bien étrange ...
Il est au désespoir, car il a perdu la trace de celle qu'il aime...  Il appelle son Grand Chambellan : connait-il cette famille, certainement prestigieuse, de Brossealatete ?  Hélas, le Grand Chambellan n'en a jamais entendu parler ...  Le prince, abattu et amer, demande que lui soit servi son petit déjeuner...
Quel n'est pas son étonnement lorsqu'il manque de s'étrangler en avalant son chocolat chaud : au fond de la tasse, il trouve l'anneau qu'il a mis au doigt de sa belle inconnue pendant le bal !

Il se précipite aux cuisines : "Qui a préparé mon chocolat ?".   "Seul Cendrillon était présent, Majesté", répond le cuisinier.  Le prince, surpris, observe Cendrillon, déguisée en garçon.  Quand soudain, à travers les plis de la peau de corneille usée, le prince voit étinceler la robe du bal.  Ébloui, il reconnait sa bien-aimée.
Vous devinez la suite, n'est-ce pas ? Le cuisinier ne s'est pas encore remis de sa surprise, lorsqu'il vit le prince se mettre à genoux et demander la main de son marmiton !  Et plus encore de se voir nommer Sénéchal de la cour.  C'est ce que Cendrillon a demandé au prince avant de se marier, pour remercier le cuisinier de  l’avoir accueillie et traitée si gentiment, lorsqu'elle n'était que que le pauvre Cendrillon ...

mardi 18 septembre 2012

La nuit de l'obscurité 2012

L'ASBL "La petite Jauce" ( association pour la défense de la vallée de la petite Jauce, en Brabant Wallon),  m'a demandé, comme l'an passé, de conter lors de la nuit de l'obscurité, qui se déroulera le 20 octobre 2012, à Orp-le-Grand.

Il y aura une demi-heure de contes pour les enfants, et peut-être un conte "tout public" à la lumière des bougies et des lanternes ...  Obscurité & lueur des bougies, ambiance magique propice à raconter des contes merveilleux.  Voici qui m'a inspiré le thème : "les douze coups de minuit" ...

Et un conte sur le thème de la nuit, ou des étoiles ...

Programme inspirant, n'est-ce pas ?  "Y a plus qu'à ..."  trouver les contes...  Et plonger dans les livres de contes, j'adore !!!

vendredi 7 septembre 2012

Lisa, la petite coccinelle

Magnifique histoire inventée par Noémie (8 ans) lors du stage "dessine-moi une histoire".  


Lisa, la petite coccinelle, est la « pomme d’amour » de son papa et la « princesse coquette » de sa maman.

Lisa voulait devenir magicienne...  Seulement voilà, lors d’un tour de magie, elle a confondu « Abracadabra » et « bric-à-brac » !

Depuis ce jour fatal, tout le monde se moque d’elle et l’appelle « bric-à-brac » !  (sauf son papa et sa maman)

Quand elle rentre de l’école, Lisa dépose son cartable et s’assied sur une grosse fraise du potager pour mieux pleurer.  Ils sont tellement méchants à l’école, qu’à présent, elle déteste y aller.  D’ailleurs, elle a décidé de partir dans le vaste monde pour trouver des amies.  Des gentilles, tiens, pour changer !


La petite coccinelle part à l’aventure.  En chemin, elle a rencontré une sorcière.  Or, Lisa a toujours rêvé de devenir magicienne : elle demande à la sorcière de lui apprendre la magie.
La sorcière lui fait du chantage : « si tu retrouves mon livre de formules magiques, je t’apprendrai à faire de la magie »

Où est-il ce livre de formules ?  La sorcière l’a laissé tomber un jour qu’elle survolait un labyrinthe en balai volant.
Une petite grenouille a tout écouté.  « N’y va pas, petite coccinelle, c’est beaucoup trop dangereux !  Tu vas te perdre dans le labyrinthe ! »
Mais Lisa a tellement envie de devenir magicienne qu’elle décide d’y aller malgré les mises en garde de la grenouille.
Elle vole plusieurs jours.

Enfin, elle arrive à l’entrée du labyrinthe.  Là, elle découvre une petite clochette toute triste, car elle a perdu son carillon.  « je vais t’aider, clochette », dit la petite coccinelle.  Malgré sa fatigue, Lisa survole les prairies et retrouve le carillon.  La clochette est tellement contente de tintinnabuler à nouveau qu’elle guide la petite coccinelle dans le labyrinthe : « un dong dong » quand elle doit tourner à droite, un « ding ding » pour tourner à gauche !

Triomphante, la petite coccinelle retourne chez la sorcière avec le livre de formules.  Mais la sorcière était une très méchante sorcière : « tu crois qu’une misérable coccinelle comme toi est capable de faire de la magie ?  Va-t-en ! ».

Et Lisa retourne en pleurant chez sa maman.  « qu’est-ce qui ne va pas, ma princesse coquette ? ».  Mais Lisa refuse de répondre, et ne mange rien à table.
Une fois la nuit tombée, Lisa n’y tient plus, elle retourne chez la sorcière.  Elle a beau se cacher, la sorcière la voit : « Encore toi, tu m’agaces ! ».  Elle ouvre son livre de formules, prononce la formule « yakayakatetransformerencrapaud », et la jolie petite Lisa est métamorphosée en affreux crapaud, avec des pattes repliées, et des verrues sur le dos !

Pauvre Lisa !  En faisant des bonds maladroits, elle part sans savoir où elle va.
Un petit garçon qui se promenait dans les prés dorés, la voit.  « beurk, maman, regarde, quel affreux crapaud ! »
« je ne suis pas un crapaud » répond Lisa, d’une petite voix enrouée de larmes.  Le garçon fait les yeux ronds.
« comment tu t’appelles ?  Moi, c’est Lisa » demande-t-elle.  « Maxime ».  Le petit garçon la prend dans sa main, il la trouve tellement attendrissante qu’il lui fait un bisou, malgré les verrues sur le dos.  Et aussitôt Lisa redevient une petite coccinelle très jolie !  Il suffisait que quelqu’un l’aime pour rompre le charme de la sorcière !

Maxime et la petite Lisa sont devenus les meilleurs amis du monde.  Ils passent des heures à jouer dans les blés dorés !  Même que les autres coccinelles se demandent par quel tour de magie cette sacrée Lisa est devenue l’amie d’un si beau garçon !  Ca, c’est sûr, plus jamais elles ne l’appelleront « bric-à-brac » !
Mais Lisa, ça lui est bien égal …

Entre cruelle impératrice de Chine et redoutable reine d'Italie ...


A découvrir les tribulations de "Ling", son petit personnage rocambolesque, vous devinerez sans peine mon plaisir à découvrir l'imagination débordante d'Eva !  
A peine 5 ans et demi, et déjà une sacrée personnalité sous son visage d'ange ...


« J’en ai marre !  Je m’en vais !  Point final ! »
Non, c’est vrai, quoi, à la fin !
Qu’elle soit abandonnée par ses parents à un an, passe encore !
Qu’elle habite toute seule, à 7 ans, une maisonnette au pied de la grande muraille de Chine, admettons !
Mais qu’on la traite de « tête de mulot » et, pire encore, qu’on la croie amoureuse d’une souris qu’elle a trouvée mignonne, alors, là, non, Ling s’en va !
D’ailleurs, elle va voyager dans des pays lointains !  Et elle s’y fera de nouveaux copains !  Na !


Lorsque la reine d’Italie exige de l’impératrice de Chine la mort de la petite Ling, celle-ci refuse.  Si la reine d’Italie exige ce sacrifice, c’est que la beauté de Ling, qui est la plus belle du royaume, est une véritable offense.  Et si l’impératrice de Chine refuse, c’est parce qu’elle est la maman de Ling !  Qu’elle n’a pas abandonnée, mais dont elle a voulu préserver l’enfance en l’éloignant du palais, de ses intrigues et de ses courtisans.  
Il est temps à présent de venir vivre au palais.  Mais Ling ne veut pas : elle refuse de devenir princesse, car elle devrait épouser un prince, et les princes, « c’est pas ça !»



 Ling trouve dans le grenier du palais un grand crayon.  Elle dessine des dragons qui se transforment en dragons vivants.  Elle colorie avec le noir de la mine du crayon le masque que portait l’impératrice à son mariage, et avec son masque, on ne la reconnait pas (comme le « monsieur des frites », qui n’a pas reconnu Eva quand elle portait son masque !).  Quand elle joue de la flûte, les dragons lui obéissent …

A présent qu’elle dispose d’une armée de dragons, Ling décide d’aller trouver cette cruelle reine d’Italie, de lui voler tous ses vêtements et de la tuer !  Elle en parle à sa maman, mais celle-ci refuse de l’aider : « non, tu te débrouilles toute seule » (même si sa maman trouve que c’est plutôt une bonne idée, d’être débarrassée de cette voisine désagréable).

Ling s’envole sur le dos d’un de ses dragons, elle s’envole jusqu’au palais de la reine d'Italie.  Mais la reine d’Italie s’est juré de tuer Ling !  Heureusement que les dragons de Ling sont plus forts que l’armée de soldats de la reine d'Italie !

Malheureusement, cette dernière a réussi à s’échapper et à se cacher dans les profondeurs de la muraille de Chine.  Ling retourne en Chine, croyant avoir triomphé.  Mais juste avant la frontière, la reine l’attrape, l’emmène  dans sa chambre, et l’étrangle !!!


Ling est sur le point de mourir, étouffée …  Heureusement, d’un coup de pied, ou plutôt des deux pieds, elle  repousse la reine contre le mur, retrouve sa flûte que la reine avait cachée sous son oreiller.  La reine tente de s’échapper, mais d’une mélodie guerrière, Ling appelle ses dragons qui se précipitent et mangent la reine !


Ling part découvrir le monde avec sa flûte et ses dragons …

Augustin

Histoire inventée par mon Adèle, du haut de ses 6 ans.  Un petit peu difficile d'être à la fois maman et animatrice...  L'histoire mériterait donc d'être retravaillée...  Par contre, je suis époustouflée du magnifique album qu'elle a réalisé.  Une vraie virtuose du pinceau, ma petite puce ...



Il est petit, Augustin.  Oh, pas très très petit, non.  Mais un peu petit.  Juste un peu plus petit que les autres.
Les autres, ils l’appellent « croissant de lune », car c’est alors que la lune est petite !
Dans sa maison, Augustin s’amuse tout seul avec son jeu préféré : le bilboquet.
Il le sait bien, Augustin : un jour, il quittera sa maison !


Un jour, alors qu’il s’éloigne de sa maison chaque jour un petit peu plus loin, Augustin finit par se perdre dans la forêt, et ne retrouve plus le chemin du retour !  La forêt est noire et profonde, mais heureusement, des petites lucioles illuminent sa route.  Il marche des heures durant.  Il aperçoit un ours qui a capturé un hérisson et s’apprête à le manger.  Augustin sauve la vie du petit hérisson.  L’ours, furieux, jure de se venger.


Augustin, avec le petit hérisson, s’enfuit.  Il finit par arriver devant la maison de Benjamin.  Benjamin connait le chemin pour retourner au village d’Augustin, et tous les trois retournent dans la forêt.

Mais l’ours les guette, leur saute dessus, et emporte le petit hérisson dans la gueule jusqu’à sa caverne.
Le hérisson a perdu un petit picot.

Benjamin n’écoute que son courage, il se précipite dans la grotte pour attaquer l’ours.  Mais dans le combat, l’ours se rue sur Benjamin qui tombe, évanoui.  Augustin voit son meilleur ami et son petit hérisson aux mains de l’ours, qui semble fou furieux.  Muni du seul petit picot, Augustin se jette sur l’ours, lui plante le picot dans la gorge.  Le picot acéré tue l’ours sur le coup !


Les trois amis reprennent leur route, et bientôt, ils aperçoivent le jardin d’Augustin.  Le hérisson, tout heureux, se trouve un refuge sous les feuilles mortes.  Benjamin s’apprête à retourner chez lui.  « Tu n’as pas envie de venir jouer aux dames avec moi ? » lui demande Augustin


Manon et Léon, quand l'enfance petit-à-petit s'estompe ...


Si j'ai un regret dans le coeur, c'est bien celui de n'avoir pu dire au-revoir à Manon, de n'avoir pu peaufiner avec elle les derniers détails de l'histoire de Léon le vagabond.  Manon, si touchante à l'âge où l'enfance s'estompe, où le monde devient plus compliqué, où histoires peuvent mal se terminer  ...




Je m’appelle Léon.
Je suis un petit garçon qui aime l’évasion, et tout le monde dit que j’ai beaucoup d’imagination !
J’habite une petite maison isolée en pleine campagne, avec ma maman.
Un jour, je m’évaderai dans les pays lointains et j’irai connaître les différentes coutumes des quatre coins du monde
(à suivre ...)

Au pays des rêves bleus ...


Ah, je l'ai agacée, la pauvre Laureline !  Laureline, vêtue des fleurs bleues qui lui remplissent l'âme ... Laureline au grand coeur romantique ...  Laureline, petite fille de 8 ans, un peu trop sage sous ses dehors de petite maman ...  
Elle n'en voulait à aucun prix, du monde noir du grand-père que je lui ai servi à toutes les sauces !  Mais je ne regrette rien.  Certes, il nous a manqué un peu de temps pour peaufiner la fin de son histoire.  Mais je la trouve d'ores et déjà pleine de mystère ...



S’il est une petite fille qui porte bien son nom, c’est elle : Sophie.  Sophie est une petite fille très sage.

Des rêves, elle en a plein !  Des vœux, elle en fait tous les soirs !  Des vœux que sa maman entend, à travers la cloison de sa chambre.
Mais même sa maman ne devine pas qu’à l’heure qu’à l’heure où se cache la lune, ce moment précieux où le temps semble suspendu entre deux mondes, Sophie forme le vœu secret de partir dans un pays imaginaire.
Le pays qui se dessine dans le bleu de ses yeux (derrière ses lunettes rondes)  ?





Son papa et sa maman se séparent.  Son papa trouve une nouvelle compagne, que Sophie n’aime pas et qui est méchante avec Sophie.

Dans le grenier, Sophie trouve des objets qui ont appartenu à son grand-père : une photo de son grand-père avec un petit enfant (inconnu ?), les souliers de son grand-père, une photo de sa grand-mère ou de la reine d’Angleterre.


Cette nuit-là, elle fait un rêve.  Elle voit un livre, dessiné et annoté par son grand-père.  Ce livre se trouve dans la maison d’enfance de sa maman, et il lui est destiné.  La maison est isolée tout en haut d’une colline.  Mais sa marâtre refuse de la laisser sortir.  Alors, elle s’échappe par la lucarne.
Elle parcourt tout le chemin à pied.

Elle arrive à la maison, fouille le grenier et trouve le fameux grimoire.  Impatiente, elle l’ouvre.  Et elle se retrouve dans le monde imaginaire de son grand-père (qui l’a dessiné), rempli de créatures bizarres, de gnomes et de farfadets.  Dans son rêve, elle trouvait dans le livre une plume, avec laquelle elle pourra dessiner son propre livre et pénétrer dans son monde imaginaire.

Elle chemine dans le monde sombre de son grand-père, y rencontre des créatures bizarres.  Tout-à-coup, elle voit la plume !  Mais devant elle se dresse une énorme créature, massive et lourde.  Qui lève sa hache, et tranche la plume en deux !

Voici Sophie à jamais prisonnière du monde de son grand-père, sans aucun espoir de jamais pénétrer dans le sien !

Désespérée, elle se couche sur un lit de feuilles et de mousse, et épuisée, s’endort…


Dans la brume du petit matin, elle aperçoit une silhouette, puis devine un petit garçon qui s’avance vers elle.  Elle a l’impression d’avoir déjà vu ce visage tout rond entouré de boucles blondes.  Tout-à-coup, elle se souvient !  C’était le petit garçon qui était sur la photo, assis à côté de son grand-père !
Souriant, il lui tend une clef …

La clef de son monde imaginaire !  Sophie rend son sourire au petit garçon.

mardi 21 août 2012

"Dessine-moi une histoire ..."



Entre les cruelles impératrices de Chine, les sorcières perfides, les ours mal léchés, les dragonniers en herbe et les livres-à-ouvrir-les-mondes-imaginaires, je passe une magnifique semaine.  Une semaine au milieu des rires d'enfants, m'émerveillant sans cesse de leur imagination débordante, de leurs trouvailles, de leur spontanéïté.  
Cette plongée dans l'enfance me fera de bien jolis souvenirs, à l'aube du retour redouté à mes équations.  Après plus de 3 années passées à la maison, près de mes chères têtes blondes, je l'avoue, j'appréhende un peu le retour au boulot ... 

mercredi 23 mai 2012

La force des rêves ...

Un rêve devenu réalité, ce dimanche ...




Nathalie nous a conté :


  • "Les deux amis de Bagdad", conte irakien, (recueil "Contes curieux des quatre coins du monde" de Praline Gay-Para) 
  • "Le diadème de rosée", conte chinois, du recueil "Les plus beaux contes du monde" de Gründ





Deux contes, venus de Chine et du Japon : 









Et voici les livres lus par Patricia :
  • "La grenouille qui avait une grande bouche", Keith faulkner &Jonathan Lambert, éd. Casterman
  • "A la sieste tout le monde", Yuichi Kasano,  éd. L’école des loisirs
  • "Une farce", Audrey Poussier, éd. Loulou & Cie
  • "Moi d’abord", Micheal Escoffier & Kris Di Giacomo, éd. Frimousse
  • "Nom d’un champignon !", Edouard Manceau, éd. Milan jeunesse
  • "Guili Lapin", Conte moral de Mo Willems, éd. kaléidoscope
  • "Qui a vu ma sœur ?", Joke Van Leeuwen, éd.  La joie de lire
  • "L’histoire de la petite fourmi qui voulait déplacer des montagnes", Micheal Escoffier & Kris Di Giacomo, éd. Frimousse





Et ceux lus par Alice :

  • "Caca Boudin", Stéphanie Blake, L'École des Loisirs
  • "Moi, papa ours ?", Wolf Erlbruch, Editions Milan




Merci à Nathalie, Patricia, Alice pour ces moments magiques, ce magnifique après-midi que je n'oublierai pas de sitôt, les étoiles dans les yeux, les rires et les sourires, les moments d'émotion, les "encore !" des enfants ...
Merci à Sabine d'avoir immortalisé ces instants avec son talent habituel ...
Merci à tous ceux qui sont venus, qui nous ont offert leur temps, leur écoute, leur enthousiasme ...
Merci à ceux qui ne pouvaient être là, mais nous accompagnaient en pensée ...

dimanche 6 mai 2012

"Dessine-moi une histoire ..."


Stage de création et d'illustration d'un conte, 
à destination des enfants de 6 à 12 ans, 
du 20 au 24 août 2012, à Orp-le-Grand

De la rencontre d'une artiste plasticienne et d'une conteuse est née l'envie d'inviter les enfants à inventer, illustrer, réaliser, raconter le livre de "leur" conte.  Celui qu'ils inventeront au fil des jeux d'écriture, des traits de plumes, de crayons et de pinceaux.

Organisé avec Catherine Amathéü, il se déroulera du 20 au 24 août 2012, à Orp-le-Grand dans le cadre de son atelier d'arts plastiques, "la petite galerie d'art vivant".

mardi 17 avril 2012

La petite boîte de laque noire

Très belle découverte, cette semaine, de ce livre de contes venus de Chine : l'impression (devenue rare) d'y découvrir des histoires que je n'ai jamais lues ni entendues, et très bien écrites (ce qui ne gâte rien !).
Coup de coeur pour l'histoire de "la petite boîte de laque noire".  Ma petite Adèle, à qui je l'ai lue, pleurait à grosses larmes à la fin de l'histoire (et je n'en menais pas très large, pour tout vous avouer ...)


Voici comment je la raconte :
Qiu était une jeune femme, raffinée, douce et aimante.
Quand sa petite fille vint au monde, elle fut folle de joie.  Elle l'appela Aquio.
Qiu était belle.  Ses yeux en amande, paisibles, se perdaient parfois en des rêveries et des songes sans fin.  Ses cheveux étaient d'un noir de jais, et  Aqiao  y plongeait les doigts, enroulait des chignons et des tresses tandis que la voix chaude et douce de sa maman lui chantait des berceuses.  Ses bras doux et tendre enveloppaient la petite  Aqiao  lorsqu'un chagrin lui dévorait le coeur.
Zhang, son mari, était le plus heureux des hommes entre sa femme et sa fille.  Plus la petite  Aqiao  grandissait, et plus elle ressemblait à sa maman.  Seul son caractère différait : elle était plus espiègle, plus enjouée, plus chipie.  Et Zhang disait souvent : "j'ai auprès de moi l'original et la miniature !  Deux merveilles qui font la joie de ma vie"
La vie s'écoulait, tranquille.  Zhang enseignait à sa fille les mathématiques et la calligraphie.  Qiu se réservait l'apprentissage de la musique et de l'art des jardins.  Mais l'heure que préférait Aquio, c'était le soir.  L'heure où elle se couchait sous son édredon de plumes, où sa maman lui racontait des histoires, où les princes affrontaient des dragons, où les princesses s'enfuyaient des palais pour vivre leur amour avec un pauvre payson, où les serpents et les aigles parlaient comme les hommes.   Aqiao aussi était une grande rêveuse qui croyait en la magie du monde ...
Le temps a passé, et un mauvais esprit sans doute s'est agacé de les voir si heureux !  Par jalousie, par méchanceté, il a envoyé la maladie dans la maison.  Et c'est la douce Qiu qui fut touchée.  Ses joues devinrent pâles, ses yeux encore plus rêveurs ...  Ses forces, peu à peu, l'abandonnaient.  Zhang tenta tout ce qui était humainement possible pour la guérir, il appela les meilleurs docteurs à son chevet, on administra tous les remèdes, toutes les potions, mais le mauvais esprit ne lâchait pas prise !  Zhang était au désespoir ...
Un matin, à bout de souffle, Qiu appela à son chevet sa petite fille.  La fillette, les yeux gonflés d'avoir trop pleuré, s'assit au bord du lit.  Sa maman lui prit la main 
- Aqiao , ma puce, écoute-moi.  Je vais partir bientôt pour un lointain pays dont personne ne revient.  Mais je serai toujours près de toi.  Prends cette petite boîte de laque noire et garde-la toujours avec toi.  Lorsque tu auras du chagrin, ouvre-la et tu me verras pleurer avec toi.  Lorsque tu seras heureuse, ouvre aussi la boîte, regarde dedans, et tu me verras rire, et sourire !   Maintenant, embrasse-moi, petite miniature de moi-même, car je dois me mettre en route ...
Et la maman d' Aqiao s'est endormie pour toujours.   Aqiao regardait sa maman, c'était étrange, elle était toujours là, mais on aurait dit qu'il n'y avait plus personne.
Le lendemain, on a enterré Qiu.  La petite  Aqiao tenait fermement la main de son papa dans sa main droite, et fermement la petite boîte de laque noire dans sa main gauche.  
Le temps a passé.  Au début,  Aqiao  avait beaucoup de chagrin, et elle ouvrait tout le temps la petite boîte.  Au fond de la petite boîte, elle apercevait les yeux de Qiu et les larmes qui embuaient son regard.  Alors, la fillette savait que sa maman pensait à elle, et cela adoucissait son chagrin.  Les mois et les saisons ont passé.  Aqiao a retrouvé le goût de vivre.  Lorsqu'elle s'était bien amusée, qu'elle avait joué toute la journée, lorsque la vie était gaie, Aqiao ouvrait la boîte et regardait les yeux de sa maman qui rayonnaient.  Elle savait qu'au royaume de nulle part, Qiu était heureuse du bonheur de sa petite fille.
Cela a duré jusqu'au jour où  Aqiao a voulu annoncer à sa maman qu'elle était amoureuse, qu'elle avait rencontré celui qui deviendrait son époux.  Toute émue, elle ouvrit la petite boîte de laque noire, regarda ... et comprit tout-à-coup qu'au fond, était collé un simple miroir, qui lui renvoyait l'image de son propre visage.  Alors, Aqiao sourit devant la délicate et tendre ruse de sa mère.  Et le sourire qui se refléta dans le fond de la boîte était si doux, si serein, si joli, que le vieux miroir fit entendre un petit crissement et, doucement, se craquela de mille nervures.  Il avait fini sa mission.  Aqiao, à présent, pouvait suivre son propre chemin.


jeudi 29 mars 2012

"Croissants et chocolat"

Le 6 mai 2012 à partir de 9h30, ma fille et moi serons les invitées de Diana, dans son émission "Croissants et chocolat" sur Radio Passion FM.

Alice lira mon conte "le reflet de château" ...  Comment la petite Agathe, qui chante comme une casserole, deviendra-t-elle cantatrice ?  Grâce à un bien mystérieux musicien qui se cache dans le reflet du château de l'oncle Oscar ...

mardi 27 mars 2012

Beaucoup de projets qui se dessinent et se concrétisent autour des contes, et expliquent un peu mon long silence sur ce blog  (je n'ai plus le temps !) ...

Pour fêter l'arrivée des vacances, j'irai conter ce jeudi dans les classes de maternelle de l'école de mon village, contes recueillis dans le livre "l'éveil par le conte" de Jean-Claude Renoux pour les plus petits, l'une ou l'autre de mes histoires pour les enfants de deuxième et troisième maternelles.  Toujours un moment de pur bonheur, une fameuse complicité qui s'est tissée au fil des contes et des histoires que je viens régulièrement leur raconter (d'ailleurs, ils m'appellent "maman-histoires", et j'en suis drôlement fière).

Je conterai le 22 avril lors de l'opération "je lis dans ma commune" organisée par la commune de Chastre.  

Une émission à notre radio locale, avec ma fille Alice, qui y lira le dernier né de mes contes (date à programmer, probablement dans le courant du mois de mai)

Le prochain atelier de contes sur le thème de "Zahra", et une balade contée où quelques amis et moi conterons et/ou lirons des albums jeunesse (le 20 mai, à Huppaye).

Et puis, un rêve de longue date, en train de prendre forme, un atelier de création et d'illustration de contes pour les enfants, fin août, avec une talentueuse plasticienne, Catherine Amathéü.

Bref, vous l'avez deviné, j'ai du pain sur la planche.  Mais j'adore cela !  Je vous laisse découvrir tous les liens dont j'ai truffé ce post, pour vous faire patienter...  Mais c'est promis, je posterai de nouveaux contes très bientôt !